lundi 2 juillet 2007

Thé ou Café


Thé ou Café.

Aujourd’hui tu te lèves, tu te réveilles. Il est quasiment l’heure de l’aurore. La sonnerie ne devait te claironner qu’à cinq heures, et pourtant, tu ne te rendors pas. Tu tournes, te retournes. Impossible, le sommeil s’est envolé et ne reviendra pas.

Debout, direction la salle de bain, tu prends le rasoir et tu te coupe la barbe. Tu prends une douche, qui te sort agréablement du brouillard nocturne encore présent jusque là. Dans la cuisine, un café se réchauffe en suivant le mélodieux son de la minuterie intégrée au four micro-ondes. L’alerte tinte, le liquide est chaud. Tu le bois sans réelle conviction de bien-être, par habitude. Tu engouffres quelques bouchées de pain, et enfin, tu te replonges dans le livre que tu lis depuis une poignée de jour. Une satire de notre société, la première que tu lis. L’auteur habile a immergé ses critiques dans une projection autobiographique, futuriste, à l’allure d’un roman de fiction.

Il est cinq heures, tu as eu le temps de lire tout en vidant ton bol. Ton père se lève, descend les marches de l’escalier, t’embrasse. Tu ne peux plus lire, vous parlez. De la journée qui débute, de ce que chacun, vous allez accomplir tout au long de celle-ci.

Ta mère arrive, elle aussi, mais ne dit rien. Son état grippal et l’heure matinale ne sont pas du meilleur effet, surtout cumulés. Vous vous direz bonjour vingt minutes plus tard.

Tous vous êtes assis, buvez votre café et personne ne dit plus rien. La famille c’est quelques fois cela, on échange avec chacun, mais pas forcément avec tous.


JUmo. 2007